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A travers mon travail plastique je mène une réflexion sur la manière dont les récits peuvent venir modifier nos manières d’être au monde en inventant ou détournant des outils techniques. Pour moi art et technique sont indissociables car c’est bien la technique qui fait le récit de notre manière d’être au monde. Que ce soit avec Prométhée, qui nous a remis le feu divin – la technique- en tant que force de l’Homme ou bien par le premier récit de chasse préhistorique mettant en valeur l’invention d’arme pour trancher la chaire animal, nous avons défini l’existence en tant qu’espèce humaine à travers l’idée d’un progrès entièrement basé sur une évolution technique sans limite et capable de dominer les vivants. Par des réalisations plastiques aux formes diverses je tente de recréer des récits ou la technique et détournée ou réinventée dans le but de concevoir des procédés permettant d’apaiser nos relations aux autres-qu’humains. J’appelle cela des Invitations à faire attention. Ce sont des invitations à tisser des liens de reconnexions aux vivants, mais aussi à redéfinir nos rapports avec la technique en essayant de redonner du sensible à la technique. En intervenant directement en extérieur, je viens perturber le réel par des actions incongrue. En employant des protocoles précis et en faisant références à des actions issus du champ de la recherche scientifique je place mes travaux à la frontière de l’absurde. Avec l’emploi de technique minimal, parfois rudimentaire et d’une approche pseudo-scientifique ; mes interventions relèvent du « faire comme » attribuable aux jeux d’enfants. Je laisse volontairement le trouble se créer car cette pseudo-naïveté, que je veux la plus poétique possible, et à mon sens un terrain fertile pour défier les règles du réel et poser une critiques de nos manières d’exister sans entrer dans une forme de condamnation qui fermerait toutes portes à la naissance de nouvelles réflexions.

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